PIERRE-ANDRÉ PAGE

CONSEILLER NATIONAL

POUR LA SUISSE.ecuCH AVEC FRIBOURG.ecuFR

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NEWS 16.03.2024

Dossier du patient, tunnel ferroviaire, frontières nationales

Bilan mitigé pour la dernière semaine

Les Chambres fédérales ont achevé, vendredi 15 mars, leur dernière semaine de la session de printemps. La loi fédérale sur le dossier électronique du patient, plus particulièrement son financement ou le coup de pouce de la Confédération de 30 millions de francs, a été adoptée au Conseil national par 106 voix contre 74 et 11 abstentions et au Conseil des Etats par 28 voix contre 6 et 10 abstentions.

Autre loi fédérale, celle sur les résidences secondaires avec la possibilité de rénover et d’agrandir des bâtiments construits avant 2012 pour créer de nouveaux logements, a été adoptée au Conseil national par 121 voix contre 64 et 5 abstentions et au Conseil des Etats par 28 voix contre 14 et 2 abstentions.

Petit détour par le rail maintenant pour souligner de belles perspectives quant à l’amélioration du trafic ferroviaire en Lausanne et Genève: l’arrêté fédéral relatif à la modification des étapes d’aménagement 2025 et 2035 de l’infrastructure ferroviaire a été approuvé au Conseil national par 188 voix contre 3 et au Conseil des Etats par 44 voix sans opposition ni abstention. Cette modification des étapes prévoit, notamment, la construction d’un tunnel entre Morges et Perroy dans le canton de Vaud ainsi que d’autres projets en Suisse Romande.

Soins à domicile

Je relève encore deux succès pour l’UDC: l’un touche aux aides financières de la Confédération aux organisations violentes du Proche-Orient. Une motion de la Commission de politique extérieure (à laquelle j’appartiens) demandait que la Suisse cesse de financer des organisations et institutions au Proche-Orient lorsque leurs personnels sont associés à la haine et à la violence. Cette motion a été approuvée par le Conseil national, contre une minorité de la gauche, par 118 voix (dont 61 voix UDC) contre 59 et 3 abstentions.
L’autre succès concerne les revenus des producteurs de lait. La motion de notre collègue vaudois Jacques Nicolet charge le Conseil fédéral de garantir que le supplément de 15 centimes pour le lait transformé en fromage revienne effectivement aux producteurs de lait. La motion, déjà adoptée au Conseil national, a maintenant également été approuvée au Conseil des Etats par 29 voix contre 15. Au Conseil fédéral maintenant de la mettre en œuvre !

Par contre, notre parti fait la grimace principalement devant plusieurs dossiers de politique étrangère… Notre parti s’est retrouvé bien seul au Conseil national pour demander l’introduction de contrôles systématiques aux frontières afin que les personnes sans documents valables ne puissent plus entrer en Suisse. De plus, les migrants en provenance de Turquie et d’autres pays du Conseil de l’Europe ne devraient plus obtenir l’asile en Suisse. Le Conseil national a rejeté deux motions allant dans ce sens, une fois par 112 voix contre 69 et 5 abstentions et l’autre par 120 voix contre 65 et 2 abstentions. La commission compétente est chargée d’un examen préalable.

Autre motion de l’UDC, rejetée par 118 voix contre 74 et 1 abstention, celle qui demandait que les dépenses de l’aide au développement soient limitées à leur niveau de 2006, soit 2 milliards de francs par an. Pour le Conseiller fédéral Ignazio Cassis, le monde doit investir encore plus dans l’aide au développement en raison de l’augmentation de la pauvreté. Cette motion n’est donc plus à l’ordre du jour…

Enfin rappelons que l’UDC est la seule formation politique du pays à s’être opposée au mandat de négociation de la Confédération avec l’Union Européenne. Selon les termes de ce mandat, le Conseil fédéral serait même d’accord, notamment, pour que l’UE prenne des mesures punitives contre notre pays si les électeurs ne devaient pas respecter les directives de Bruxelles… Cela s’appelle de la soumission !

Dans quelques jours, ce sera Pâques ! Alors à chacune et à chacun, Joyeuses Fêtes !

Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye


NEWS 11.03.2024

Fonds pour l’Ukraine, pour l’UNRWA et prestations complémentaires

Le porte-monnaie fédéral…

La deuxième semaine de la session de printemps du Parlement aura été marquée, au Conseil national, par l’état de santé des finances de la Confédération. Un porte-monnaie fédéral dans lequel l’argent ne coule pas à flots et où les coûts doivent être priorisés.

Ukraine…

Par 111 voix contre 71, le Conseil national a rejeté une motion de commission qui prévoyait un fonds pour la reconstruction de l’Ukraine: ce fonds n’aurait pas été financé par le budget ordinaire de la coopération internationale mais aurait dû pouvoir être comptabilisé à titre extraordinaire. Ainsi l’aide au développement n’aurait pas été impactée. Mais une majorité des parlementaires a estimé que les conditions pour un financement extraordinaire n’étaient pas réunies.

Proche-Orient…

Autre tour de vis financier, celui imposé par la Commission de politique extérieure du Conseil national (à laquelle j’appartiens) avec sa motion «Soutien financier en Palestine. Mise en place d’une task force». La motion a été acceptée par 118 voix contre 59 et 3 abstentions. Elle charge, entre autres, le Conseil fédéral d’examiner les contributions versées par notre pays aux organisations et institutions au Proche-Orient et de veiller à ce qu’elles ne puissent pas être utilisées abusivement pour financer le terrorisme. Les versements à l’UNRWA sont plus particulièrement dans notre collimateur, après les soupçons de participation de collaborateurs UNRWA au mouvement Hamas dans ses attaques du 7 octobre dernier.
Soulignons encore que le Conseiller fédéral Ignazio Cassis devra demander l’autorisation à la Commission parlementaire pour les prochains versements suisses pour l’UNRWA. Une organisation dont, par ailleurs, notre Commission de politique extérieure entendra son directeur, le Suisse Philippe Lazzarini dans une séance agendée au 25 mars prochain.

Soins à domicile

Enfants…

Côté social et enfance, le Conseil national a également adopté, par 117 voix contre 62, une motion de commission qui vise la durabilité économique et la justice sociale: les rentes pour enfants pourraient être supprimées dans l’AVS et la prévoyance professionnelle. Ces rentes, en forte augmentation ces dernières années, représentent aujourd’hui une charge de quelque 230 millions de francs pour l’AVS: ces rentes discriminent les jeunes familles, puisque les parents à la retraite sont bien souvent privilégiés par rapport aux parents en âge de travailler recevant des allocations pour enfants. De plus, elles privilégient les bénéficiaires de l’AVS au revenu élevé, puisqu’elles dépendent du montant de la rente des parents. Mais le Conseil national a prévu des garanties: ainsi, pour remplacer les rentes, les parents qui touchent une petite retraite et qui sont dans le besoin, pourront toucher des prestations complémentaires. Ces rentes pour enfants seront à nouveau examinées dans le cadre de la stabilisation de l’AVS, présentée en décembre 2026.

Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye


NEWS 08.03.2024

Négociations CH-UE: agriculture en danger

Les SOS motorisés et lumineux de nos paysans témoignent actuellement de leur lutte pour un prix du lait équitable et contre des contrôles toujours plus envahissants. Mais notre monde agricole n’a pas fini de se faire du souci: dans le projet de mandat de négociation que le Conseil fédéral propose entre notre pays et l’Union européenne, notre agriculture serait vraiment mise à mal. Décryptage…

Soins à domicile

De manière générale, avec son Green Deal de 2019 (le pacte vert européen), l’Europe veut devenir le premier continent climatiquement neutre aux horizons de ces prochaines décennies. La pièce maîtresse de ce Green Deal est, pour Bruxelles, sa stratégie «de la ferme à l’assiette» qui vise à accélérer notre transition vers un système alimentaire durable. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Bruxelles veut rééduquer la population en lui disant ce qui est bon à manger pour elle, à savoir une alimentation essentiellement végétale. Donc on limite massivement la publicité pour la viande. Puis on taxe les aliments considérés comme «nocifs», ceux qui utilisent beaucoup de ressources naturelles, qui polluent l’environnement, qui émettent des gaz à effet de serre… Conséquences: des taxes sur l’élevage, moins 90% de CO2, de méthane et d’oxyde d’azote d’ici 2024, une part de surfaces écologiques à 25%, des pertes de nutriments de 50%, des engrais réduits de 20% d’ici 2030, ou encore des taxes sur les aliments non sains (sucre, sel, graisses). Bref, en Europe, demain, une assiette «propre en ordre».

Mais notre pays devrait aussi faire des concessions sur les protections douanières agricoles en particulier; nos prescriptions (les plus strictes en Europe) en matière de protection des animaux disparaitraient. Bruxelles entend mettre sur un pied d’égalité l’agriculture conventionnelle et le génie génétique: de quoi perturber le consommateur faisant son marché…

Ajoutons enfin que la Confédération est disposée, malgré ses caisses vides, à effectuer de gros paiements annuels à l’UE (plusieurs milliards de francs) – des versements qui péjoreraient les soutiens que notre Gouvernement apporte aujourd’hui à notre monde paysan.

Voilà le plat de résistance agricole que nous prépare notre Conseil fédéral à la table de l’Union Européenne… Pas très digeste, vous en conviendrez. Et vous comprenez maintenant pourquoi l’UDC combat ce mandat de négociation, bien isolée il est vrai, au milieu de l’europhilie ambiante.

Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye


NEWS 04.03.2024

La Suisse a choisi de s’offrir une 13e rente AVS

Maintenant, on cherche financement !

Le verdict de ce 3 mars est sans ambiguïté: à près de 60%, nos concitoyennes et concitoyens ont décidé d’une 13e rente AVS. Après les émotions de la campagne, vient maintenant le temps de la (dure) réalité: au Parlement de trouver les milliards de francs que va coûter ce geste. Et vite, car dès 2026 déjà, les comptes de notre AVS seront dans un rouge comptable et non plus politique.

Soins à domicile

Les chiffres du coût de la 13e rente sont officiels: 4 milliards de francs dès 2026, puis en augmentation. L’initiative s’est bien gardée de proposer un financement: au Parlement donc, maintenant, de choisir entre plusieurs solutions. Une augmentation des cotisations de 0,7%, à partager entre le cotisant et son employeur, une augmentation de la TVA de 8,1 à 9,1% ou une augmentation de la contribution de la Confédération à hauteur d’un milliard. Les deux premières solutions vont grever les budgets de nos concitoyens et de nos entreprises; quant à la troisième, elle impactera des finances fédérales déjà fort mal en point. Pointeront alors des coupes dans la formation, l’agriculture ou la défense… De mon côté, je continuerai à m’engager afin d’aider, d’abord, celles et ceux qui en ont besoin. Au Parlement, deux motions vont déjà dans ce sens.

Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye


NEWS 16.02.2024

Votation du 3 mars: à propos de la 13e rente AVS

Un «non» responsable

Le 3 mars prochain, la perspective d’une 13e rente AVS est séduisante. Mais elle reste un dangereux mirage. D’où l’émotion que cette votation suscite. Mon «non» à cette 13e rente n’a rien de punitif contre nos concitoyennes et concitoyens qui vivent dans la précarité : mon «non» est politiquement responsable, il est construit sur trois arguments pragmatiques. Je vous les explique.

Soins à domicile

Arrosoir. Si l’agriculteur que je suis apprécie cet instrument, je n’aime pas l’arrosoir. Offrir à toutes et à tous les bénéficiaires de l’AVS une 13e rente, sans distinction aucune, est un geste de solidarité inopportun. Car en touchant tout le monde, il ne touche personne… Et surtout pas celles et ceux qui en auraient le plus besoin. Non, pour cela je préfère des mesures ciblées: je soutiens l’augmentation de la rente versée aux retraités dans le besoin comme le renforcement des prestations complémentaires. Notre Parlement y travaille présentement.

Finances. Aujourd’hui la situation financière de notre AVS va se péjorer déjà dès 2026 et, en 2030, ses comptes seront dans le rouge. Quelles seront alors les conséquences ? Il faudra augmenter le taux des cotisations de 0.8%: donc une nouvelle charge pour notre porte-monnaie déjà largement impacté par d’autres hausses et coûts. Et donc encore une charge supplémentaire pour les employeurs de nos petites et moyennes entreprises. Si cette mesure ne suffit pas à combler le déficit prévu de l’AVS, la TVA pourrait être augmentée de 1%, elle qui vient déjà d’être augmentée de 7,7% à 8,1% ! En réalité, le cadeau d’une 13e rente sera rapidement enrichi d’une perte du pouvoir d’achat de nos concitoyennes et concitoyens, y compris de celles et ceux qui, en fin de carrière professionnelle, connaissent quelques soucis financiers.

Travail parlementaire. La 13e rente AVS vient défaire la toile que tissent déjà aujourd’hui, patiemment, notre Parlement et le Conseil fédéral. Tout d’abord, la prochaine réforme de l’AVS est annoncée pour 2026. Ensuite, plusieurs démarches parlementaires demandent d’aider les retraités dans le besoin. Le Conseiller aux Etats Beat Rieder charge le Conseil fédéral de proposer que «la rente versée aux retraités dans le besoin soit augmentée» et que «la formule de calcul des rentes AVS soit améliorée de manière à y intégrer une composante plus favorable aux petits revenus». Dans l’autre Chambre, la motion de la Conseillère nationale Mélanie Mettler, adoptée à l’unanimité, charge le Conseil fédéral de la même mission !

Aider celles et ceux qui en ont vraiment besoin, garantir une saine situation financière à notre assurance sociale, préserver nos enfants et petits-enfants demain de charges de cotisations supplémentaires et laisser le Parlement faire son travail législatif: autant de bonnes raisons de dire «non» à cette 13e rente.

C’est le geste raisonnable d’une politique responsable. C’est mon geste sans émotion, c’est mon «non» convaincu.

Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye

 

Plus d’infos sur www.assurer-avenir.ch

ou téléchargez  le flyer d’information


NEWS 06.02.2024

AVS du 3 mars: deux fois «non»

Mon choix est fait: face à la 13e rente AVS et devant une augmentation de l’âge de la retraite à 66 ans, ce sera deux fois «non» ! Je vous dis pourquoi…

Le 3 mars prochain, le «13» n’est pas un chiffre porte-bonheur: cette 13e rente coûte 5 milliards de francs à la Confédération; et d’ici 2026, elle mettra les caisses de l’AVS dans le rouge. Resteraient alors des solutions comme augmenter la TVA de 1% ou les cotisations de 0,7% ou encore de réduire les prestations ! Et donc affaiblir encore le pouvoir d’achat. Cette 13e rente est aussi un arrosoir qui ne donne que peu d’eau aux personnes vraiment dans le besoin. Des retraités en difficulté que le Parlement et le Conseil fédéral travaillent déjà à aider: ainsi le Conseil national a voté, à la quasi-unanimité en décembre dernier, une motion visant à augmenter la rente versée aux retraités dans le besoin. Et d’autres mesures sont en examen, défiscaliser les rentes ou agir sur les prestations complémentaires.

La seconde initiative veut fixer l’âge de la retraite en fonction de l’espérance de vie: mais ces calculs technocrates ne tiennent pas compte du visage de l’emploi, de la situation de notre économie, du taux de chômage, etc. Et comment fixer la moyenne de l’espérance de vie entre la retraite d’un maçon sur un chantier ou d’un col blanc au guichet d’une banque… Et puis, cette initiative des Jeunes Libéraux-Radicaux veut augmenter l’âge de la retraite à 66 ans: alors qu’en 2022, le peuple vient de décider de relever l’âge AVS pour les femmes à 65 ans… Avant même ce relèvement, déjà un autre ? Non !

Face à ces deux initiatives, il y a le travail du Parlement, du Conseil fédéral. Une nouvelle réforme de l’AVS est agendée pour 2026: n’est-il pas préférable d’attendre plutôt que de manière précipitée, mettre en danger les finances de notre assurance, véritable ciment social de notre Suisse !

Il est sans doute préférable de se priver de dessert aujourd’hui mais avoir la garantie que, demain encore, chacune et chacun pourra manger à sa faim. Le 3 mars, deux fois «non» ! C’est plus sage…

Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye


NEWS 23.12.2023

La politique, ça vaut la peine !

L’année 2023 restera, pour l’UDC fribourgeoise, une année faste. Aux élections fédérales du 22 octobre, nous avons reconquis le deuxième siège: et je me réjouis de collaborer avec Nicolas Kolly pour défendre notre canton et apporter des solutions pragmatiques, socialement et économiquement supportables, aux préoccupations de nos concitoyennes et concitoyens.

Désigné par mon groupe parlementaire, j’ai été élu, le 4 décembre, à la deuxième vice-présidence du Conseil national: un honneur que m’ont fait mes 155 collègues pour une fonction que je prends avec respect et que j’exercerai dans la fidélité à mes convictions.

Et au Grand Conseil, le député UDC singinois Adrian Brügger occupera le perchoir du parlement cantonal en 2024! Bravo!

Mais le train de la politique est un vrai TGV… Les prochaines élections communales et cantonales (Grand Conseil et Conseil d’Etat) sont agendées pour l’année 2026. Dans trois ans… La satisfaction des résultats 2023 ne saurait nous aveugler: nous devons, dès 2024 déjà, préparer nos candidates et candidats, assurer la relève. Je les sais nombreux, ces jeunes gens et jeunes filles de nos villes et campagnes, intéressés à la politique, enthousiastes à s’engager. C’est à elles et à eux que va mon message: n’hésitez pas, vous en avez les capacités! Apportez-nous vos idées, partagez avec vos aînés vos convictions.

La politique, ça vaut la peine!

Voilà mon message pour 2024. Auquel j’ajoute, pour chacune et chacun d’entre vous, mes vœux de santé, de sérénité et de bonheur !

Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye

Soins à domicile

NEWS 22.12.2023

Troisième semaine et fin de la session d’hiver

Emanations de CO2 et gros sous du budget

Avec cette troisième semaine, s’achève la première session de la 52e législature! Entre les flonflons valaisans de la réception de Viola Amherd, Présidente de la Confédération 2024, je trouve les gros sous du budget de la Confédération et quelques émanations de CO2 de la nouvelle loi…

Côté budget 2024, si les exigences du frein à l’endettement sont respectées – de justesse – n’en demeure pas moins que les perspectives du plan financier 2025-2027 restent plutôt sombres… Alors que faire face à ces déficits structurels de plusieurs milliards de francs qui pointent le bout de leur nez ? Respecter le frein à l’endettement bien sûr, mais aussi que le Parlement accepte des propositions de réductions des dépenses telles que le groupe UDC a déposé – et qui, toutes, ont été rejetées par le Parlement! Comme par exemple, une proposition de réduction des dépenses d’exploitation des centres fédéraux d’asile.

Côté CO2 et énergie, la nouvelle loi sur le CO2 pour la période 2025-2030 a été adoptée par 136 voix contre 34 et 25 abstentions. Même si la droite a pu faire barrage à la gauche et à ses volontés de nouvelles taxes, l’obligation de compensation proposée pour les carburants fossiles et la nouvelle obligation de transfert renchériront ensemble l’essence jusqu’à onze centimes par litre: malgré toutes les promesses faites… Le Conseil national a pu maintenir la taxe sur le CO2 à 120 francs par tonne alors que la gauche entendait l’augmenter à 180 francs.

Enfin, du côté de la modification de la loi sur l’énergie, le Conseil national a approuvé l’accélération des procédures de planification et d’autorisation pour les centrales hydroélectriques, solaires et éoliennes. Vote final: 137 voix pour, 56 contre et 3 abstentions. L’UDC qui voulait exclure les projets éoliens de l’accélération de la procédure n’a pas été suivie. A relever que, contrairement aux intérêts de l’UDC, la Chambre du peuple a renoncé à donner, dans tous les cas, le dernier mot démocratique à la population directement concernée. Comme d’ailleurs, avec une partie de droite, la proposition de lever l’interdiction de construire de nouvelles centrales nucléaires n’a pas trouvé de majorité. Et pourtant, les lacunes de production d’énergie en hiver restent…

Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye


NEWS 15.12.2023

«La» deuxième semaine de la session d’hiver 2023

F-35 – AVS – 24: ce qui se cache derrière…

Derrière ces chiffres et ces lettres, des préoccupations, succès, échecs, émotions… Voilà qui peut résumer la deuxième semaine de la session d’hiver du Conseil national!

Les F-35 sont les nouveaux avions de combat de notre armée. Mais avant même qu’ils ne roulent sur le tarmac de l’aérodrome militaire de Payerne, le bruit de leurs réacteurs suscite une vague d’inquiétude dans la Broye. En ouverture de cette deuxième semaine de session, j’ai déposé une interpellation invitant le Conseil fédéral à fournir quelques explications… Le DDPS a récemment présenté aux autorités régionales et communales directement concernées les projections en matière d’impacts sonores des nouveaux avions de combat F-35. A Payerne, le périmètre exposé à des émissions sonores conséquentes est ainsi étendu. Au contraire des bases de Meiringen et d’Emmen, qui bénéficieront d’une diminution, respectivement d’une stabilité des nuisances sonores. Les chiffres de planifications des vols, une fois de plus inégalement répartis entre les trois bases aériennes du pays, contribuent largement à la centralisation des nuisances dans la Broye. Région qui, selon les planifications présentées, compte trois fois plus de mouvements de F-35 autorisés que Emmen. En résumé, les habitants de la Broye sont appelés à supporter davantage de nuisances, lesquelles sont inégalement réparties sur le territoire suisse. J’ai donc interpellé le Conseil fédéral afin de savoir si le DDPS envisage de réduire le nombre de mouvements prévus depuis la base aérienne de Payerne, pour garantir une certaine égalité de traitement entre les aéroports de Payerne, d’Emmen et de Meiringen ?

Mais surtout, au-delà des inconvénients sonores occasionnés à des riverains qui ont et font toujours preuve d’un sentiment de bienveillance à l’égard des forces aériennes, se pose, pour moi, la question des affaires compensatoires: quels impacts et quelles conséquences vont-elles réellement avoir sur l’économie, sur les industries et entreprises de la région, voire de la Suisse romande et du Tessin ? Existent-elles vraiment ou ces affaires compensatoires «promises» ne sont-elles que des décibels dans le désert ? Un dossier que je vais suivre.

Soins à domicile

Jeudi, le Conseil national a approuvé, par 168 voix contre 0 et 18 abstentions, une motion visant à améliorer la rente AVS pour les personnes dans le besoin. Les ménages à la retraite et dont le budget est serré, recevront davantage de rentes. Pour moi, cette démarche est juste car elle touche les personnes qui en ont besoin, au contraire de la 13e rente AVS – sur laquelle nous voterons le 3 mars 2024. Une 13e rente «arrosoir» qui aggravera les problèmes de financement de l’AVS et n’est pas opportune pour cibler les rentiers dans le besoin.

Mercredi, lors de l’élection d’un nouveau chancelier (ou d’une nouvelle chancelière) Nathalie Goumaz, l’une des deux candidats proposés par l’UDC, n’a recueilli, au premier tour, que 24 petites voix. Je regrette ce très timide soutien apporté à l’actuelle Secrétaire générale du Département de l’économie, de la formation et de la recherche mais je suis fier de l’engagement politique dont témoigne, depuis des années, avec discrétion et efficacité, celle qui est aussi «ma» présidente de section UDC Glâne.

Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye


NEWS 10.12.2023

Première semaine de la nouvelle législature

Les bruits du Parlement

A Berne, sous la Coupole fédérale, la première semaine de session de la nouvelle (et 52e) législature a été ponctuée de mille et un bruits…

Bruits de fête… Il y a eu la clochette du doyen de fonction ouvrant la séance puis les propos du Conseiller national Gerhard Pfister. Il y a eu l’hymne national – introduit par quelques accords de guitare – suivant l’assermentation des conseillères et conseillers nationaux. Il y a eu l’élection du Premier Citoyen du pays, le Conseiller national Eric Nussbaumer et de la première vice-présidente, la Conseillère nationale Maja Riniker. Des moments de fête suivis, le mercredi dans les deux Bâle, par la réception officielle des présidents des deux Chambres. Il y a eu encore, mardi soir, la visite du lobbyiste fribourgeois Saint-Nicolas encadré des deux patronnes de la Ville de Fribourg, les saintes Barbe et Catherine.

Bruits de séance… Les agriculteurs peuvent respirer ! Les nouvelles surfaces de promotion de la biodiversité qui devaient être introduites dès le 1er janvier 2024, sont reportées d’un an. Lundi, le Conseil national a transmis au Conseil fédéral une motion dans ce sens, par 119 voix contre 68.

Après le Conseil des Etats, le Conseil national s’est prononcé, par 122 voix contre 59, contre l’initiative paysage qui entend lutter contre le bétonnage hors des zones à bâtir. Il faut dire que la récente révision de la LAT2 répond déjà au souci de l’initiative en stabilisant les surfaces construites hors des zones à bâtir.

Soins à domicile

Pour renforcer la protection des frontières extérieure de l’espace Schengen, le Conseil national a approuvé la participation de la Suisse à un fonds européen à hauteur de 300 millions de francs pour les années 2021-2027.

Et jeudi, la Chambre du peuple a commencé l’examen du budget de la Confédération pour 2024 – que nous poursuivrons dès la deuxième semaine. A l’instar du Conseil des Etats, le Conseil national a augmenté les dépenses pour l’agriculture: les deux Chambres se sont mises d’accord sur le montant des paiements directs (+54,8 millions de francs), montant qui reste ainsi au niveau de 2023. La Chambre du peuple a également approuvé davantage de moyens pour l’élevage et la préservation des races animales suisses (+3,9 millions de francs), pour la promotion des ventes de vin suisse (+6,2 millions de francs) et la production de betteraves pour la production de sucre (+4 millions de francs). La protection des troupeaux bénéficiera en outre de 4 millions de francs de plus en 2024 et de 3 millions de francs supplémentaires en 2023.

Bruits de couloir… Il y a aussi eu, bien évidemment, tout au long de la semaine, des bruits de couloir, rumeurs et autres démentis autour de la prochaine élection du nouveau conseiller fédéral.

Bruits fribourgeois… A souligner enfin le bruit des applaudissements qui ont marqué mon élection (par 155 voix sur 173 bulletins valables) à la deuxième vice-présidence du Conseil national. Avec reconnaissance pour toutes celles et tous ceux qui, de près ou de loin, au fil de mes engagements politiques et de mes élections m’ont toujours témoigné leur confiance, je prends cette fonction avec respect et je l’exercerai dans la fidélité à mes convictions et à l’écoute de tous les horizons qui font la diversité et la richesse de notre Pays ! Merci !

Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye


NEWS 04.12.2023

Soins à domicile

Conseil national: mon élection à la 2e vice-présidence

Mes sentiments sont multiples après mon élection, ce 4 décembre à la 2e vice-présidence du Conseil national ! Honoré d’avoir été choisi par mon groupe, fierté de porter les couleurs de Fribourg au perchoir mais profond respect pour une fonction exigeante !

Berne, lundi 4 décembre… Ouverture de la première session de la nouvelle législature, l’Assemblée fédérale se reconstitue, nous procédons aux élections, prenons congé de notre Président sortant, le Grison Martin Candinas. Eric Nussbaumer, de Bâle-Campagne est élu à la présidence alors que Maja Riniker, d’Argovie, accède à la vice-présidence. Je suis élu, par 155 voix (173 bulletins valables) à la 2e vice-présidence !
Ma reconnaissance pour l’honneur que me fait mon groupe en m’ayant choisi et mes remerciements à toutes et tous mes collègues pour leur voix ! Ma profonde gratitude pour leur soutien de tous les instants à ma famille, à mon parti du district de la Glâne comme à mon parti cantonal fribourgeois ainsi qu’à toutes celles et tous ceux qui, au fil de mes engagements politiques et de mes élections, m’ont toujours témoigné confiance et appui !
J’accepte cette élection avec beaucoup de respect pour cette fonction que j’exercerai dans la fidélité à mes convictions et à l’écoute de tous les horizons qui font la diversité et la richesse de notre Pays !

Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye

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