Conseil national: mon interpellation sur le «smart farming». Nous devons impérativement donner à notre agriculture les moyens de mettre en œuvre les nouvelles technologies. Si nous souhaitons une agriculture avec moins d’engrais, moins de produits phytosanitaires, alors développons la 5G: nos paysans pourront travailler avec de futurs robots, avec des drones… C’est le sens de mon interpellation, déposée la dernière semaine de la session d’hiver au Conseil national. Ci-dessous, son texte intégral.

«La numérisation de l’agriculture, «smart farming», constitue un atout essentiel pour qui entend relever le défi de la chute des prix, faire face à la concurrence internationale croissante – notamment aussi en raison des accords de libre échange – et répondre aux exigences toujours plus élevées en matière de produits alimentaires, tout en préservant l’environnement. L’agriculture intelligente, ou «smart farming», permet, par exemple, de cibler l’utilisation d’engrais et de produits phytosanitaires dans une optique plus écologique et de manière à améliorer la qualité des produits alimentaires, le tout à des coûts moins élevés.

Cette perspective requiert cependant des infrastructures de communication mobile étendues, en raison des distances considérables, du nombre de capteurs nécessaires et du pilotage des machines. En l’occurrence, la 5G – technologie des plus prometteuses – est perçue comme l’infrastructure-clé de la numérisation, capable de commander une multitude de capteurs, mais également de rendre tracteurs et drones autonomes.

Des initiatives au niveau fédéral se démarquent: le projet «Swiss smart farming» dans le cadre des digital days, ou «Swiss Future Farm» d’Agroscope. Mais les obstacles à franchir pour entrer dans l’ère de l’agriculture numérique n’en restent pas moins élevés, en raison des coûts d’acquisition – considérables – liés aussi à une incertitude quant à la pertinence de ces investissements.

  1. Quelle importance le Conseil fédéral accorde-t-il au «smart farming» s’agissant de la compétitivité de l’agriculture suisse ?
  2. Quels sont les prérequis en matière d’infrastructures dans l’optique de la numérisation de l’agriculture (internet des objets, communication mobile) ?
  3. Dans quelle mesure le Conseil fédéral entend-t-il veiller à créer les conditions cadres optimales pour l’extension de la 5G comme technologie-clé de la numérisation ?
  4. Comment le Conseil fédéral entend-t-il garantir que les agriculteurs puissent tirer profit des enseignements scientifiques et comment promouvoir la collaboration entre les milieux scientifique et agricole, de manière à faire émerger des solutions applicables dans la pratique ?
  5. Serait-il judicieux d’effectuer une étude sur les besoins concrets pour intégrer la numérisation dans l’agriculture ?
  6. Le Conseil fédéral est-il prêt à mettre les moyens à disposition pour accélérer l’entrée de l’agriculture dans le smart farming et l’ère numérique ? »

Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye

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