Conseil national: deuxième semaine de session d’automne

 

L’événement de cette deuxième semaine de la session des Chambres fédérales est, et restera bien sûr, l’élection du nouveau conseiller fédéral, Ignazio Cassis et, avec lui, le retour du canton du Tessin au sein du Collège gouvernemental. Mais de nombreuses autres décisions ont aussi été prises tout au long de ces journées d’automne. Petit retour en arrière…

Mercredi 20 septembre au matin, au second tour de l’élection, notre collègue conseiller national tessinois Ignazio Cassis récolte 125 voix et, 18 ans plus tard, permet au canton de Tessin de réintégrer le Collège gouvernemental ! Je félicite le nouveau conseiller fédéral et forme mes vœux pour son engagement politique au sommet de notre Confédération: avec lui, cet homme de droite a, certainement, beaucoup à apporter à notre pays. Avec lui aussi, une représentation équitable des régions et des langues de notre Suisse est assurée: or, pareille concordance est saine pour la Confédération ! Auguri, Signore Consigliere federale !
De nombreuses autres décisions méritent d’être soulignées: ainsi le Conseil national a refusé d’interdire de garder des armes militaires à domicile (Chantal Galladé, PS) ainsi que d’interdire les productions de voltige aérienne de l’armée de l’air (nos escadrilles militaires) lors de manifestations civiles (Regula Rytz, Verts). Mais la Chambre du peuple a accepté une motion de Walter Wobmann (UDC) qui vise à interdire l’organisation salafiste «Lies!» qui distribue gratuitement des corans en Suisse.

Bonne nouvelle pour le sport: nous avons accepté de lever le moratoire dans le domaine Jeunesse+Sport. Il sera désormais possible de soutenir de nouvelles formes de sport.

Le mariage religieux doit être plus libre

J’ai déposé une motion demandant que le mariage civil ne soit plus obligatoire avant la célébration d’un mariage religieux. Je m’explique: notre société a énormément évoluée et des dispositions légales qui remontent encore à l’époque du «Kulturkampf» n’ont plus raison d’être. Aujourd’hui, pour célébrer une union religieuse, l’union doit avoir été scellée devant un officier d’état-civil. Mais aujourd’hui aussi, de nombreuses propositions vont vers une politique libérale du mariage, sans distinction; et la seule forme d’union qui resterait interdite serait le mariage religieux: pas cohérent ! Le principe d’autonomie des Eglises comme celui de la séparation entre Eglises et Etat doivent conduire à autoriser les mariages religieux sans restriction. Les couples croyants ne doivent plus être discriminés et s’ils souhaitent se marier uniquement religieusement, car ne se retrouvant plus dans le mariage civil, ils doivent pouvoir le faire. Ma motion demande donc l’abrogation de l’alinéa 3 de l’article 97 du Code Civil.
J’attends la détermination du Conseil fédéral…

Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye

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