Un inventaire à la Prévert: agriculture, militaire, Via Sicura, les langues…
Passionnantes que ces trois semaines de la première session parlementaire ! Les thèmes, aussi variés que délicats, n’ont pas manqué, les contacts ont été fructueux et, déjà, les anecdotes nombreuses ! Petit et non-exhaustif, retour en arrière.
Trois thèmes ont plus particulièrement retenu mon attention. Après quelques va-et-vient entre les deux Chambres et la Conférence de conciliation, le budget de la Confédération pour 2016 a été mis sous toit. Mais surtout, nous avons pu maintenir une aide substantielle aux agriculteurs. Nous avons obtenu, pour les agriculteurs, quelque 92 millions de francs supplémentaires à ce que le Conseil fédéral prévoyait. Au final, les paiements directs et les subventions selon la «loi chocolatière» restent au même niveau. Voilà une reconnaissance légitime du travail quotidien des paysans, un appui financier nécessaire pour toutes les familles paysannes en proie à de grandes difficultés financières.
Dans un tout autre domaine, nous avons approuvé la réforme de l’Armée (DEVA). Le budget militaire est exclu des mesures d’économie de la Confédération et l’Armée recevra, pour les quatre années à venir, 20 milliards de francs. Certes, les effectifs de l’Armée diminuent: mais mon canton, Fribourg, poursuit son effort «militaire» et se réjouit de continuer à accueillir la Base Logistique de l’Armée à Grolley/Romont ainsi que la place d’armes de Drognens/Romont, sans oublier les infrastructures de Grandvillard ou encore la proximité de l’aérodrome militaire de Payerne.
Autre domaine retenu: Via Sicura. Le Conseil national a donné suite à une initiative parlementaire visant à mieux adapter la peine au contexte de la contravention et au comportement fautif de l’automobiliste coupable. En d’autres mots, il s’agit, demain, pour les juges, de faire preuve d’un peu plus de proportionnalité dans les sanctions: tous les automobilistes ne sont pas des chauffards !
Quelques échos, entendus depuis le Conseil des Etats, ne sont guère rassurants: il y a, dans l’enseignement d’une deuxième langue nationale, des cantons qui privilégient l’anglais à l’allemand ! Le Conseiller fédéral Alain Berset envisage une modification de la loi sur les langues qui permettrait à la Confédération d’agir par-dessus la volonté d’un canton. Gageons que cela ne sera pas nécessaire ! Le bilinguisme est une richesse, pour notre pays. J’en fais l’expérience tous les jours d’abord dans mon propre canton !
Enfin, que dire du côté des anecdotes ? Une partie de la vie d’un parlementaire se déroule aussi dans la Salle des Pas Perdus où je suis volontiers à la disposition des journalistes – je trouve essentiel de répondre à leurs interrogations et, à travers eux, de dire à mes concitoyennes et concitoyens, ce que je fais, ce que je pense ! Quant aux contacts avec mes collègues de langue allemande, c’est à moi de faire le premier pas: c’est drôle, mais certains ont même peur de la langue française ! Dernier clin d’œil, pour cette première rétrospective: c’est incroyable le nombre d’invitations auxquelles nous devrions donner suite… Trois la même soirée, pour certains soirs… Mais ces contacts, ces démarches de lobbying sont intéressantes. Il suffit de garder la tête sur les épaules…
Le temps est maintenant aux Fêtes de Noël et du Nouvel-An. A chacune et à chacun, à vos familles et à vos amis, je souhaite joie et sérénité à Noël ainsi que bonheur, santé et succès pour l’An Nouveau !
Votre Pierre-André Page
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