Dernière semaine de la session de printemps 2017.

Le 24 septembre prochain, vous (et moi) déciderons de l’avenir de la réforme de notre prévoyance vieillesse. Jeudi 16 mars dernier, au Conseil national, il fallait 101 voix (la majorité qualifiée) pour que le projet soit accepté… et il a obtenu 101 voix ! Contre ce projet, 91 voix (dont la mienne) et 4 abstentions. Un véritable suspense pour un dossier qui nous touche toutes et tous.

Ce dossier aura quasiment fait l’essentiel de notre troisième – et dernière semaine de la session de printemps. Porté par le Conseiller fédéral socialiste fribourgeois Alain Berset, le projet prévoit, certes, dès 2019, une augmentation mensuelle de la rente AVS de 70 francs pour les célibataires et de 226 francs pour les couples mariés. Mais il fait également baisser de 6,8% à 6% le taux de conversion des avoirs du deuxième pilier – ce qui ne touche pas la génération des plus de 45 ans, dite génération de transition. Mais encore, ce projet relève l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans, dès 2018 par quatre étapes de 3 mois chacune.

Voilà pour les nouveautés. Comment les financer ? La retraite pour tous à 65 ans permet de réduire les dépenses de 1,2 milliard de francs ; une réduction de la déduction de coordination va augmenter les cotisations pour le deuxième pilier. Mais surtout, deux éléments de poids vont tailler dans le porte-monnaie de chacune et de chacun : une augmentation des cotisations sur les salaires de 0,3% permettra de financer l’augmentation des rentes et une autre augmentation, de 0,6% celle-là de la TVA devrait stabiliser la situation financière de l’AVS jusqu’à l’horizon des années 2030.

En résumé, et c’est là, notamment, la raison de mon « non », un projet à première vue généreux (augmentation des rentes AVS) mais qui n’assainit pas les caisses fédérales de l’AVS. La campagne va être lancée et nous nous prononcerons, en votation populaire fédérale, le 24 septembre prochain. En même temps que nous dirons « oui » à la sécurité alimentaire.

Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye

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