Troisième semaine de session d’été pour le Parlement. La session d’été du Parlement s’était mise au goût (météorologique du jour) et de nombreux débats ont été plutôt « chauds »… La loi Covid-19 est sous toit et quelques questions agricoles méritent notre attention, même si, à première vue, elles peuvent paraître anecdotiques…
Aquaculture: ma motion, refusée par le plenum du Conseil national, visait à déclarer les poissons dans les installations aquacoles comme animaux de rente; ce qui aurait permis d’autoriser, dans une zone agricole, des bâtiments destinés à des installations piscicoles. Certes, le poisson est considéré comme un animal sauvage: mais il est élevé et reproduit pour sa commercialisation et sa consommation. Le marché du poisson évolue et sa consommation est en constante augmentation. Avec cette motion, nous aurions développé d’autres formes d’innovations dans l’agriculture, nous aurions soutenu une agriculture régionale et des produits de proximité, si chers aujourd’hui au consommateur. Une motion qui finira en queue de poisson, grâce aux « non » de quelques parlementaires radicaux…
Pendillards: ils seront obligatoires à partir de 2022. Malgré la large majorité acquise au Conseil des Etats et la recommandation émise par la commission du Conseil national chargée de l’examen, la majorité du Conseil national a rejeté la motion du Conseiller aux Etats zougois Peter Hegglin. Cette motion proposait de maintenir le soutien financier à ces techniques d’épandage des lisiers, sans pour autant les rendre obligatoires. C’est par 102 voix contre 83 que cette proposition, soutenue par les praticiens de la branche, a été rejetée.
De la place pour la musique…
Encore un mot à propos de la pandémie: le Parlement a complété, et ainsi bouclé, la loi Covid-19 en précisant les conditions de sortie de la crise. Mais l’avis de l’UDC, qui souhaitait mettre fin immédiatement à la «situation particulière» qui fixe aujourd’hui le cadre légal des interventions de la Confédération et des cantons, cet avis n’a pas été suivi.
De mon côté, j’ai déposé une interpellation demandant la levée des mesures de restriction pour les sociétés de musique en diminuant la surface autorisée pour les musiciens de 10 m2 à 1,5 m2. Pour nos fanfares et autres ensembles musicaux, la situation n’est plus jouable: impossible de répéter à l’intérieur, d’organiser un concert en salle, surtout aussi pour des ensembles de jeunes très souvent accompagnés d’adultes. Mon interpellation demande au Conseil fédéral de revenir à une surface de 1,5 m2 par musicien avec, à la clé (de sol ou de fa peu importe…), le strict respect des plans de protection sanitaire.
Dans cet esprit, vive la musique, bel été à chacune et à chacun et veillez toujours au respect des trois mesures de protection de base, hygiène des mains, distanciation et masque.
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
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