Fin de la session parlementaire d’été et Bürgenstock
Des succès et… un flop
Des succès parlementaires et un flop diplomatique qui entache l’image de notre pays. Voilà comment résumer les lendemains de la session d’été de notre Parlement et du Sommet pour la paix en Ukraine du Bürgenstock.
Du côté du Conseil national, j’avais déposé, en février dernier, une motion demandant que le Conseil fédéral procède à un sérieux émondage des contrôles imposés aujourd’hui aux agriculteurs. Car le paysan suisse est le citoyen le plus contrôlé du pays ! Ma motion n’a pas été combattue et ainsi transmise au Conseil fédéral qui ne manquera pas de lui donner la suite qui convient ! Nous contrôlerons le résultat !
Autres thèmes traités, et victoires pour l’UDC: le Conseil national va devoir se pencher sur une motion de la conseillère aux Etats Esther Friedli, demandant que le statut S soit limité aux personnes qui en ont réellement besoin, de même qu’il soit supprimé pour toute personne ne possédant pas la nationalité ukrainienne. Elle a été adoptée par le Conseil des Etats par 23 voix contre 19 et une abstention.
Après le Conseil national (111 voix contre 72 et 10 abstentions), c’est le Conseil des Etats (31 voix contre 11 et 2 absentions) qui a dénoncé le récent arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg à propos des «Aînés du climat contre la Suisse». En effet, il n’appartient pas à cette autorité de s’arroger des compétences qu’elle n’a pas, ce d’autant qu’en matière de protection du climat, notre pays remplit déjà les conditions demandées par la Cour européenne.
Sur nos monts, quand le Bürgenstock…
Le Sommet pour la paix en Ukraine de ce dernier week-end sur les hauteurs du Bürgenstock a accouché d’une souris. De nombreux pays, et pas des moindres (Brésil, Emirats arabes, Vatican, Arabie saoudite ou Afrique du Sud) ont refusé de signer un document final: et ce, vraisemblablement, parce que le Président ukrainien est venu sur les hauteurs du Lac des Quatre-Cantons avec l’unique objectif de faire ses emplettes (argent, armement et munitions).
Notre pays a gâché l’effet de notre neutralité et de notre crédibilité: dès le début de ce tragique conflit, la Suisse a pris fait et cause pour l’Ukraine. Et aujourd’hui, elle voudrait un sommet pour la paix avec un seul partenaire au conflit autour de la table ! Ridicule. Enfin, ce week-end aura coûté une vingtaine de millions de francs à nos contribuables: c’est grave. Notre diplomatie a échoué: et le prochain sommet pour la paix aura lieu au Moyen-Orient ou ailleurs… mais plus au Bürgenstock ! qui, pour moi, restera un… Bürgenflop.
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
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