Le Conseil national a vécu sa première semaine de la session d’hiver.
Première semaine un peu agitée à Berne où le Conseil national (et le Conseil des Etats) ont entamé leur session d’hiver. Mais avant de parler gros sous, les deux Chambres ont élu, lundi 29 novembre, leurs présidents pour l’année 2017: au Conseil national, l’UDC zurichois Jürg Stahl et au Conseil des Etats, le PDC d’Appenzell Rhodes Intérieures, Ivo Bischofberger.
Surprise générale jeudi: le Conseil national a refusé le budget 2017 ! Une alliance UDC, socialistes et Verts a ainsi exprimé son insatisfaction face à ce projet mais pour des raisons diverses, voire opposées. Pour l’UDC, le déficit prévu de 254 millions de francs n’est pas acceptable. Pour moi, ce refus et les prochaines décisions du Conseil des Etats vont permettre de négocier des réductions supplémentaires afin d’approcher l’équilibre budgétaire.
Toujours au chapitre des finances, le Conseil national a traité du programme de stabilisation 2017-2019 et a refusé d’assouplir le frein à l’endettement: avec le PLR et le PBD, l’UDC est de l’avis que la Confédération doit continuer à réduire sa dette et qu’elle ne doit pas dépenser davantage. Sans pour autant réduire les dépenses pour l’agriculture et la formation, le Conseil national a taillé plus fortement dans les charges pour le personnel de la Confédération.
Dans le domaine de l’agriculture – qui m’est familier et cher, je relève deux points positifs: les deux Chambres ont refusé, à moyen terme, des coupes dans les paiements directs, dans la promotion de la qualité et des ventes. Et à court terme, pour le budget 2017, le Conseil national a refusé de couper un montant d’environ 62 millions de francs pour les paiements directs; il a augmenté de 27 millions le montant prévu par le Conseil fédéral pour les contributions à l’exportation de denrées agricoles transformées (la loi chocolatière): un montant qui devrait être assuré jusqu’en 2020. A voir maintenant ce que donnerons les délibérations du Conseil des Etats puis le retour au Conseil national ! Quant à moi, je reste attentif et pragmatique: l’équilibre budgétaire est aussi une forme de respect vis-à-vis du contribuable et les aides à l’agriculture sont vitales pour ce secteur économique essentiel à notre pays.
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
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